lundi 15 mars 2010

Regard sur la théorie de l’évolution de Darwin. Par Raouf Ben Halima

1) L’hypothèse de Darwin : une infinité de formes intermédiaires

Partons de ce que disait Darwin : « Le nombre de formes intermédiaires constituant les chaînons de transition entre toutes les espèces vivantes et les espèces perdues a donc du être infiniment grand ; or, si ma théorie est vraie, elles ont toutes du vivre sur la terre ». Au moment où il publiait son livre, Darwin a émis sa théorie sans avoir découvert toutes les formes intermédiaires des êtres vivants, nécessaires pour valider sa théorie. Darwin reconnaissait ainsi les faiblesses de sa théorie et il s’exprime ainsi dans son livre : « La distinction bien nette des formes spécifiques et l’absence d’innombrables maillons de transition les reliant les unes aux autres est une difficulté évidente ». Pourquoi est-ce une difficulté ? Le mécanisme d’évolution que propose Darwin est quelque chose de très lent et graduel qui nécessite une infinité de formes de transition puisque ce phénomène serait dû au hasard et à la sélection naturelle, comme il le précise lui-même : « J’admets complètement que la sélection naturelle agit d’ordinaire avec une extrême lenteur (...) Comme la sélection naturelle n’agit que par accumulations de variations légères, successives et favorables, elle ne peut pas produire des modifications considérables ou subites ; elle ne peut agir qu’à pas lents et courts ». Le hasard, par définition, travaille à l’aveuglette. Si on admet que le passage des poissons à branchies aux poissons à poumons a été fait par hasard, cela implique qu’il a du exister des milliers de formes de poissons avec des branchies bizarroïdes, car modifiées au hasard, avant d’arriver aux poissons dipneustes à poumons. Où sont ces millions de poissons étranges ? On n’en a retrouvé aucun ! Darwin reconnaissait que ces processus de transformation et de sélection des êtres vivants par le hasard doivent être graduels et lents. Mais malheureusement pour Darwin, les données de son époque en 1850 n’ont pas mis en évidence cette multitude de formes de transition ! Il en parle donc : « Bien que les recherches géologiques aient incontestablement révélé l’existence passée d’un grand nombre de chaînons qui ont déjà rapproché les unes des autres bien des formes de vie, elles ne présentent cependant pas, entre les espèces actuelles et les espèces passées, toutes les gradations infinies et insensibles que réclament ma théorie, et c’est là, sans contredit, l’objection la plus sérieuse qu’on puisse lui opposer ». Les paroles de Darwin sont très claires, il n’a pas de preuves ! De plus, lorsqu’il élargit sa réflexion, il se demande même comment certaines structures animales ou végétales ont pu évoluer pour arriver à ce qu’elles sont aujourd’hui : « Il est sans aucun doute difficile de conjecturer par quelles gradations bon nombre de structures ont été perfectionnées (...). Bien que dans beaucoup de cas, il est des plus difficiles de conjecturer par quelles transitions les organes sont parvenus à leur état actuel ! » Alors, devant son incapacité à prouver sa théorie, Darwin préfère rejeter cette lourde responsabilité à ses successeurs. Il espère ainsi que des recherches vont se faire pour aboutir à la découverte de cette infinité de formes de transition. Aujourd’hui, 140 ans plus tard, est-ce que ses successeurs ont trouvé ce que Darwin attendait ?

2) 140 ans de découvertes n’approuvent pas Darwin

À partir de 1860, tous les adeptes de la théorie de l’évolution, les évolutionnistes, commencent leurs recherches par trouver les « chaînons manquants » entre les espèces vivantes. Pour convaincre les gens de la réalité de cette théorie, il fallait absolument découvrir ces intermédiaires. Le challenge a commencé ! Les cibles de recherche allaient être les océans encore inexploités à l’époque ainsi que l’immense étendue des sous-sols terrestres. En ce qui concerne les océans De 1860 à aujourd’hui, les recherches ont été stériles dans ce sens, mais fertiles dans un autre ! Pourquoi ? Les résultats étaient complètement l’inverse de ce qu’ils pouvaient attendre ! Au lieu de découvrir des êtres vivants intermédiaires de ceux qui existent déjà, ils ont mis à jour de nouvelles espèces inconnues et encore plus mystérieuses (exemple : la faune des rifts océaniques). Donc, rien qui confirme la théorie ! Mais en 1938, une découverte est venue faire la joie des darwinistes : la pêche d’un poisson étrange au large des îles Comores, le coelacanthe. Ils pensaient avoir mis à jour un intermédiaire entre les poissons et les amphibiens, mais son étude plus approfondie a prouvé que ce n’était pas le cas. Il s’agit en réalité d’une espèce voisine des Rhipidistiens, mais pas du tout d’un ancêtre d’amphibien (voir Science et Vie de décembre 1990, et le chapitre IV-1 de ce livre). Sans perdre espoir, les évolutionnistes ont décidé de porter leurs efforts sur le sous-sol de la terre. En ce qui concerne les entrailles de la terre L’exploration des entrailles de la terre pour rechercher des formes intermédiaires non pas vivantes mais fossiles était aussi l’espoir de Darwin, comme il le dit : « Seule une faible fraction de la surface de la terre a été explorée ». Il suggère ainsi qu’un grand nombre de chaînons manquants sont enfouis sous la terre et attendent d’être découverts. Cette colossale quête de fossiles aboutit en 1909 à une étonnante découverte. Les paléontologues ont mis à jour en Colombie britannique, la faune de Burgess, vieille de 600 millions d’années ! Mais là encore, au lieu de trouver des formes intermédiaires, ils n’observent que des formes actuelles connues (méduses...) ainsi que des animaux aujourd’hui disparus ! Cette découverte ne fait que compliquer le problème ! En 1947, ils découvrent en Australie la faune d’Édiacara âgée de 700 millions d’années et constituées de faunes animales connues et inconnues (voir la K7 vidéo « planète miracle » sur ce sujet, très intéressante car ces animaux étranges ont été reconstitués par images de synthèse !) mais toujours pas de chaînons ! Ainsi, depuis plus d’un siècle, des tonnes de roches et de sédiments ont été la cible de nombreux chercheurs mais en vain ! Au contraire, les recherches fossiles sur les 700 millions d’années passées sont à l’origine de conclusions étonnantes !

3) La nature ne fait pas de saut... mais Dieu en fait !

Lorsque la vie animale est apparue dans les mers il y a quelque 700 millions d’années, quasiment tous les groupes d’animaux invertébrés que nous connaissons aujourd’hui étaient présents, comme si leur apparition était un phénomène quasi-instantané ! En 100 millions d’années, c’est-à-dire jusqu’au Cambrien, les océans se sont peuplés d’une profusion de formes de vie : mollusques, échinodermes, arthropodes... Lorsqu’on étudie des roches plus anciennes, on ne trouve rien de ces animaux ! Il en est de même avec les plantes. Par exemple, les angiospermes, les plantes à fleurs, sont apparus de manière soudaine il y a 70 millions d’années ! ainsi, selon D. Axelrad, un botaniste : « Le groupe ancestral qui a donné naissance aux angiospermes n’a toujours pas été identifié dans les gisements fossiles ». De plus, il n’y a pas que les animaux invertébrés qui apparaissent subitement, c’est le même cas pour les vertébrés. Par exemple, les poissons apparaissent il y a 400 millions d’années, et ils sont déjà différenciés et spécialisés en groupes distincts ! Le paléontologue R. Barnes a conclu en ces termes : « Les gisements fossiles ne disent rien sur l’origine évolutive des phylums et des classes. Les formes intermédiaires soit n’existent pas, soit restent à découvrir, soit n’ont pas été reconnues ». Si on revient à Darwin, sa devise était : « La nature ne fait pas de saut ». Cet axiome peut être considéré vrai si on considère que c’est le hasard qui guide la nature. Mais les faits prouvent que cet axiome est faux : la nature fait bien des sauts ! Donc ce ne peut être le hasard qui guide cette nature, mais quelqu’un d’autre... L’absence de ces innombrables formes intermédiaires a poussé les paléontologues à se rendre à l’évidence et à reconnaître que les espèces vivantes sont apparues au cours des temps non pas progressivement comme le pensait Darwin mais de manière ponctuelle. Ainsi, comme le dit le scientifique Howard Gruber dans son livre : « Darwin on man » : « La nature ne fait pas de saut mais Dieu en fait ».


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